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Mieux communiquer avec son adolescent : des clés concrètes et durables


Un adolescent qui lit en marchant
Adolescent qui marche

L’adolescence, ce moment flou entre l’enfance et l’âge adulte, peut mettre à rude épreuve la communication au sein de la famille. Certains parents décrivent des silences pesants, d’autres des conflits répétés, ou encore une impression de ne plus reconnaître leur enfant. Vous avez peut-être l’impression de marcher sur des œufs, de ne pas savoir quoi dire, ni comment le dire.


Ce trouble du lien est plus courant qu’on ne le pense. Et pourtant, il génère souvent de la culpabilité, voire un profond sentiment de solitude. Cet article est là pour vous offrir à la fois de la compréhension, des pistes simples à mettre en place, et un regard thérapeutique sur cette relation complexe mais précieuse.


Quand la communication devient un champ de tension


Il est fréquent d'entendre des parents dire : “Je n’arrive plus à lui parler.” Ou encore : “Tout est prétexte à conflit.” Derrière ces mots, on devine l'épuisement émotionnel, et parfois même un sentiment d’impuissance. Vous essayez d’être bienveillant·e, et pourtant, chaque tentative de dialogue semble créer plus de distance.


Les réactions de l’adolescent peuvent être brutales, inattendues. Il peut se refermer sans prévenir, ou exploser sans raison apparente.


En Gestalt-thérapie, nous savons que ce type de retrait ou d’agression marque souvent une rupture dans le cycle de contact, c’est-à-dire dans la manière d’entrer en lien avec l’autre.


Et parfois, c’est l’adolescent qui renvoie, sans le vouloir, à une blessure non cicatrisée du parent : un ancien rejet, une peur d’abandon, un doute sur sa légitimité. Ce qui rend la communication encore plus fragile.


L’adolescence : un passage délicat pour tous


Adolescent sur son telephone

Ce qui se passe n’est pas un échec éducatif. C’est un processus naturel. L’adolescent traverse une phase où il construit son identité, questionne les règles, cherche ses propres repères. Ce qui peut ressembler à de la provocation est souvent une manière maladroite de dire : “Je me cherche.”


Dans cette période, les émotions sont souvent à fleur de peau. Et pour les jeunes hypersensibles, tout semble amplifié : la critique, l’indifférence, les silences. Cela peut rendre le dialogue encore plus difficile, voire amener l’ado à s’isoler dans une forme de dépression masquée.


Côté parent, Il est essentiel d’observer ses propres réactions. Est-ce que je parle pour exprimer… ou pour contrôler ? Est-ce que je peux entendre son désaccord sans le vivre comme un rejet personnel ?


La Gestalt propose ici un changement de posture : plutôt que de chercher à "corriger" l’autre, revenir à comment je me sens, là, dans ce lien ? Et que puis-je ajuster pour rester en contact, sans me perdre ?


Trois attitudes simples pour apaiser le lien avec un préado/adolescent


Ces quelques gestes peuvent être mis en place dès aujourd’hui, sans avoir besoin d’attendre que l’autre change.


1. Accueillir sans répondre tout de suite

Face à un ado qui exprime sa colère, son ennui, son refus : ne répondez pas dans l’instant. Prenez un temps. Un simple “Je t’entends” peut déjà créer de l’espace.


2. Parler en “je”

Je suis inquiet·e quand tu rentres tard sans prévenir” est bien différent de “Tu ne respectes rien !”. Ce langage de la responsabilité personnelle apaise les tensions.


3. Proposer des temps de lien hors conflit

Faire une activité ensemble, cuisiner, regarder un film… parfois, c’est hors du champ verbal que se recrée la sécurité relationnelle. Ce sont ces moments "gratuits" qui nourrissent le lien.

famille épanouie

Ces petites actions sont des leviers puissants. Et si cela ne suffit pas, il est possible d’aller plus loin.


La Gestalt-thérapie : un soutien en profondeur


L’approche gestaltiste ne propose pas une technique de communication. Elle va plus loin. Elle permet au parent de mieux se comprendre dans la relation, d’explorer ce qui, en lui, entre en résonance avec les blocages actuels.


Un jour, une femme raconte en séance son sentiment d’échec face à sa fille de 14 ans. Tout devenait explosif. En revisitant certaines scènes, elle a pu ressentir une vieille peur d’être invisible – une sensation familière depuis sa propre adolescence. En la nommant, en la traversant dans un cadre sécurisé, elle a pu modifier profondément sa manière d’entrer en lien avec sa fille.


La Gestalt permet cela : se rencontrer soi-même pour rencontrer l’autre différemment. Ce travail thérapeutique, souvent vécu comme un soulagement, permet aussi d’apaiser les liens avec les enfants HPI par exemple ou en situation de relation toxique, ou de harcèlement, où les repères émotionnels sont souvent flous.


C’est un travail d’ajustement créateur, qui invite à plus de présence, de conscience, de respiration dans la relation.


En conclusion : retrouver un chemin possible


Communiquer avec un adolescent n’est pas simple. Mais ce n’est pas non plus une fatalité. Il ne s’agit pas d’avoir les bons mots, mais d’être là, de manière juste. Parfois, il suffit d’un pas de côté. D’un changement de posture.


Et si vous sentez que vous êtes trop seul·e, trop épuisé·e pour faire ce chemin seul·e, vous avez le droit d’être soutenu·e. Un accompagnement thérapeutique peut vous aider à remettre du vivant, là où tout semble figé.


Peut-être que ce lien, mis à l’épreuve, vous offre aussi une opportunité : celle de grandir ensemble, autrement.


Rémy GARRIDO Gestalt thérapie à Cornebarrieu (31) également disponible en visio 06.36.90.51.87

 
 
 

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